LIMOUSIN
LIMOGES
BILLETS TYPE A : nom de l'imprimeur en bas à droite : A Poméon & Cie Oullins
BILLETS TYPE B : nom de l'imprimeur en bas au centre sur les 2 faces du billet: S.M.I.C. St Chamond (Loire)
Tous ces billets portent au dos les signatures manuscrites du caissier et de l'administrateur délégué.
Ils comportent également un cachet sec : Union de Limoges
BILLETS TYPE C : sans le nom de l'imprimeur
TYPE A
TYPE B
TYPE C
DIMENSIONS DES BILLETS :
TYPE A et B
1 F : 115 x 63 mm
5 F : 137 x 176 mm
10 F : 156 x 86 mm
20 F : 182 x 100 mm
50 F : 191 x 110 mm
100 F : 203 x 122 mm
TYPE C :
50 F : 180 x 103 mm
100 F : 180 x 103 mm
L'Union de Limoges fabriquait son propre pain.
Le sociétaire achetait préalablement ces bons de pain à sa succursale et les échangeait ensuite contre du pain.
Il existe 3 sortes de bons :
- 1 kg de pain blanc format 80 x 60 mm
- 1 Kg de pain de seigle format 80 x 60 mm encoché en haut et en bas
- 1/2 Kg de pain blanc format 60 x 70 mm encoché à droite et à gauche
Les différentes séries et couleurs de ces bons correspondent au changement de tarif du pain.
Billets unifaces
( source de ces renseignements : société numismatique du Limousin).
Fonctionnement
USAGE PARTICULIER DES BILLETS DE LIMOGES.
(source : Bulletin de la société numismatique du Limousin tome 1 de 1994)
"L'un des principes de fonctionnement de l'Union était la distribution de la ristourne. Il s'agit de la redistribution aux sociétaires d'une partie des bénéfices réalisés, ceci au prorata de leurs achats effectués durant l'année.
A chaque fois qu'un sociétaire faisait ses achats dans le magasin où il était inscrit, le responsable en notait le montant sur un carnet de fournitures réservé à cet effet et qui restait en possession du client. En fin d'exercice, il était procédé au cumul des sommes, auquel on appliquait le taux de la ristourne ou bonis.
Il avait alors le choix, conserver cette somme et augmenter ainsi sa part de capital dans la coopérative, ou bien l'utiliser à l'achat de biens.
Dans ce cas, on lui remettait l'équivalent en coupures avec lesquelles il pouvait s'approvisionner en marchandises comme il l'aurait fait avec des billets de banque ordinaires."
ARTICLE DE LA REVUE HISTORIA (2009)
Le mouvement ouvrier se développe à Limoges dans la seconde moitié du XIXe siècle. Sont créées des sociétés de secours mutuel (30 en 1870), des coopératives de production et surtout des coopératives de consommation.
L’Union de Limoges, la plus importante d’entre elles, voit le jour en 1881. Elle fédère seulement 45 membres à ses débuts. Ils seront 8.758 en 1900, 24.225 en 1935 soit 25% de la population totale de la cité.
La société achète à bas prix les denrées, les vend dans son propre réseau de distribution, abaissant ainsi le prix de revient des produits. Ces commodités profitent aux sociétaires qui se voient gratifier d’une part des bénéfices sous la forme d’une ristourne annuelle.
Simple centrale d’achat au départ, l’Union se transforme au fil des années en une véritable entreprise agro-alimentaire avec son fournil 10 tonnes de pain par jour en 1912, sa biscuiterie, ses chais et même son propre élevage à la ferme du Mas-Eloi. Elle emploie, en 1939, 490 personnes.
L’Union s’affirme également comme l’un des vecteurs de l’éducation populaire à Limoges. Elle bâtit sa salle de spectacle et de réunion, rue de la Fonderie, devenue en 1932 rue des Coopérateurs, et met à la disposition du public sa bibliothèque riche de 13.000 ouvrages en 1939. Elle prolonge par sa politique sociale celle de la municipalité.
Caisse de retraite, congés maladie pour son personnel, colonies de vacances… contribuent à faire de l’Union une pièce maîtresse d’un vaste système élaboré en vue d’améliorer la condition de la population ouvrière limougeaude.